27 août 2018
« Les investissements du ministre de l’Éducation ne répondront pas à tous les besoins pour ce qui est des infrastructures, car ils sont très grands. Ce serait donc l’occasion d’engager du personnel de soutien pour rénover les immeubles pendant plusieurs années et s’assurer que les lieux demeurent sécuritaires le plus longtemps possible », indique le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost.
Un personnel prêt à faire l’entretien des bâtiments
Il précise : « Au fil des ans, plusieurs établissements scolaires ont présenté des signes d’usure causée par le manque d’entretien. Les commissions scolaires ont souvent coupé dans la maintenance des bâtiments, faute de financement. Pourtant, pour les maintenir en état, il y a déjà du personnel de soutien prêt à en faire la restauration et l’entretien. »
Des abolitions de postes qui coûtent cher
Le leader syndical ajoute : « Il ne faut pas oublier que le personnel de soutien compte 81 corps d’emplois, dont des ébénistes, des électriciens, des plombiers, des menuisiers, des ouvriers, des peintres, des tuyauteurs, des vitriers et des soudeurs. Ces femmes et ces hommes possèdent l’expertise nécessaire pour maintenir les établissements en bon état. Par contre, au fil des ans, plusieurs postes ont été abolis et confiés à des sous-traitants, ce qui a pour effet de réduire considérablement la tâche du personnel de soutien, qui se résume maintenant à répondre aux urgences ou à accompagner les travailleurs externes. »
Une main-d’œuvre compétente moins coûteuse que le privé
Éric Pronovost explique que, si les commissions scolaires embauchaient du personnel de soutien pour restaurer les écoles plutôt que de recourir à une main-d’œuvre externe, elles feraient des économies non négligeables. « Le salaire horaire d’un employé de soutien est moindre qu’au privé, et l’objectif n’est pas de réaliser des profits. Par exemple, le salaire d’un électricien est de 25 dollars de l’heure en milieu scolaire, ce qui est bien inférieur au 95 dollars de l’heure facturé par un entrepreneur. »
Le président de la FPSS-CSQ incite donc les commissions scolaires à recourir à leur propre personnel plutôt qu’au privé, puisque c’est une question de compétences et d’économies.
Changer les règles budgétaires
Actuellement, un maximum de 4 % de l’enveloppe budgétaire des mesures concernant le maintien d’actifs immobiliers peut être utilisé pour la rémunération de ressources affectées à la réalisation de ces projets. Cette règle ne peut avoir pour effet que du personnel régulier rémunéré à l’aide du budget de fonctionnement le soit dorénavant à l’aide du budget d’investissement.
M. Pronovost conclut : « Cette règle doit être changée : le gouvernement et les commissions scolaires feraient de grandes économies. »
Martin Cayouette, conseiller aux communications FPSS-CSQ
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